Comment financer ses études supérieures ?

Le financement des études supérieures représente un vrai défi pour les familles et les étudiants compte tenu du budget nécessaire pour une année d’étude. Que l’étudiant choisisse une université ou une école spécialisée, le budget annuel à prévoir oscille entre 7 000 euros et 15 000 euros. Ce budget prend en charge les frais de scolarité, l’hébergement, l’équipement, le mode de vie et la mobilité. Toutes les familles ne sont pas en mesure de supporter une telle charge, ce qui encourage la plupart des étudiants à trouver une solution de financement. Quelles sont les solutions existantes ? Réponses.

Un financement par l’alternance

Un budget de 7 000 à 15 000 euros par an est nécessaire pour prendre en charge l’intégralité de la scolarité, les équipements, les frais d’inscription en passant par les locaux et les déplacements des étudiants. Un tel budget n’est cependant pas abordable pour toutes les familles et parmi les solutions de financement possible, on retrouve l’alternance, également connue sous le nom d’apprentissage. Cette solution consiste pour l’étudiant à signer un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation auprès d’une entreprise qui prendra entièrement en charge les frais de scolarité. Actuellement, c’est la solution la mieux indiquée pour financer ses études supérieures, surtout pour les étudiants intégrant des écoles privées. L’avantage de l’alternance est qu’elle permet de se professionnaliser tout en bénéficiant d’une aide financière. Et si elle est bien souvent proposée à des étudiants en master, l’alternance est accessible à quelconque niveau d’études et permet à l’étudiant de les poursuivre jusqu’à la fin. L’alternance garantit également une meilleure insertion professionnelle, car l’expérience acquise au cours des années passées en l’entreprise marque la différence avec les autres diplômés.

Les bourses d’études et les aides de l’État

Afin de permettre aux étudiants d’accéder aux études supérieures, l’éducation et l’enseignement supérieur offrent des bourses d’études dont les plus connus sont ceux délivrés par les centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires ou CROUS. Cet organisme sélectionne les étudiants selon des critères sociaux et les répartit en 8 catégories correspondant chacune à un montant défini. La bourse CROUS est susceptible d’atteindre 5 679 euros par an, cumulable avec une bourse au mérite de 400 à 1 000 euros par an. Les étudiants effectuant des formations à l’étranger sont souvent confrontés à un problème de déplacement. Afin de les aider, une aide à la mobilité internationale a été mise en place.

Par ailleurs, les étudiants inscrits en recherche peuvent solliciter l’État pour un contrat doctoral de 3 ans qui leur garantit une rémunération mensuelle de 1 769 euros au minimum.

À noter que certaines écoles sont susceptibles d’offrir des aides ponctuelles ou des réductions de frais de scolarité à destination des meilleurs élèves au concours d’entrée. D’autres écoles proposent leur aide par l’intermédiaire d’une fondation spécifique permettant aux élèves issus des milieux modestes de couvrir une partie de leurs frais.

Le prêt bancaire

Le prêt bancaire est un financement redouté par la plupart des étudiants bien qu’il représente aussi une bonne alternative. Le prêt étudiant est accordé à des taux très avantageux et il n’est remboursable qu’à partir du premier emploi de l’emprunteur. Variant entre 700 et 50 000 euros, un tel prêt permet de financer l’intégralité des études supérieures. Il est alors nécessaire de s’informer sur le coût des études et des frais annexes afin de déterminer la somme exacte à emprunter à la banque. Selon les familles, le prêt est plus ou moins difficile à obtenir. En effet, les banques exigent une personne qui peut se porter garant du prêt dans le cas où l’étudiant est défaillant, ce qui est paradoxal dans la mesure où les familles sollicitant un prêt bancaire ne sont pas en mesure de garantir une somme élevée. Seuls les prêts de petite somme peuvent être empruntés sans caution. Avec un emprunt de 1 000 euros par exemple, l’étudiant pourra acheter son matériel. Il est à noter qu’il existe des prêts étudiants garantis par l’État, permettant à l’élève de s’affranchir d’une caution, mais les conditions d’accès à ce type d’aide sont difficiles.

Le crowdfunding : une alternative innovante

Le crowdfunding se définit comme le financement participatif d’un projet. Appliqué dans le domaine des études, ce mode de financement permet aux étudiants de payer leurs études de manière participative à partir d’une plateforme spécialement dédiée. L’étudiant commence par créer son profil et décrire son projet. Il s’agit de convaincre les donateurs que le projet est prometteur et qu’ils ont raison d’investir. Dans le cadre du crowdfunding, les étudiants et les donateurs sont tous les deux gagnants. L’étudiant gagne rapidement des fonds pour financer ses études et de l’autre côté, le donateur bénéficie d’une réduction d’impôt. Les contreparties obtenues par le donateur vont de simples remerciements à des cours particuliers gratuits. Le crowdfunding est une opération strictement encadrée pour protéger l’intérêt des deux parties. Un contrat est signé entre l’étudiant et le donateur sur la plateforme et les fonds peuvent aussi circuler à travers elle.